Christelle Sevilla, conseillère en arts plastiques posant devant l'expo des Pénitents noirs
Christelle Sevilla, conseillère en arts plastiques

Professionnel

Christel Sevilla

Conseillère pédagogique en Arts Plastiques

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Elle fait partie des quatre conseillers pédagogiques en Arts Plastiques missionnés sur le département par l’Éducation nationale pour « développer un parcours cohérent de l’élève ». En matière d’Arts Plastiques, comme l’évoque l’intitulé de sa fonction, mais sans doute celui-ci est-il réducteur.

Car pour Christel Sevilla, il est inconcevable de brider la notion d’interdisciplinarité qui embrasse chacune des actions qu’elle déploie, en coordination avec un vivier de partenaires, au travers des réseaux d’établissements dont elle a la charge. Soit quatre sur Marseille auxquels s’ajoute celui du Garlaban, courant d’Aubagne à Cuges-les-Pins, en englobant Auriol, Roquevaire, Gémenos, Cassis et La Ciotat. Combien d’établissements au total ? Des centaines, allant des maternelles aux lycées. À vrai dire, Christel Sevilla ne compte pas. Seul lui importe de « réfléchir au parcours cohérent des élèves et de le modéliser en fonction des différents niveaux de classes ».

Depuis sa prise de fonction, il y a un peu plus d’un an au sein de la circonscription d’Aubagne, et sous l’autorité de son Inspecteur Jacques Del’Guidice, son rôle est « de repérer sur le terrain les actions et les partenariats existants, de les développer pour les rendre plus visibles et fédérer ainsi des actions allant dans le sens de la réussite de tous les élèves ». Être ce pont qui relie l’Education nationale au monde de l’art et à ses acteurs. Au travers de projets nationaux, quand elle porte le dispositif « École et cinéma », impliquant 35 salles, quelque 50 000 élèves, 1 500 classes et autant d’enseignants sur le département, qu’elle prend soin de former de façon continue pour assurer au mieux leur rôle de transmission. De projets départementaux aussi, à l’instar de « Tisser des liens d’un fil à l’autre », une action pensée conjointement avec les conseillers en arts plastiques et en éducation musicale. Et puis, de projets locaux, comme ceux menés à Aubagne, en son musée de la Légion étrangère ou son centre d’Art contemporain Les Pénitents Noirs, « ce lieu extraordinaire qui accueille des expositions surprenantes, pluridisciplinaires qui permettent d’organiser des actions pédagogiques de qualité ». Un lieu qu’elle entend faire rayonner bien au-delà des seules classes aubagnaises, ouvrant son accès à l’ensemble des élèves du département.

« Je rêvais de ce poste et finalement ma première passion ne m’a jamais quittée. Je me suis parfois dit que, sur un plan artistique, je ne servais plus à rien, n’étant plus directement en classe. Mais c’était sans prendre en compte le tissage de liens qui existent entre ma passion, les arts plastiques, et sa transmission aux élèves et enseignants ». Comme en témoigne le programme prochainement déployé, en lien avec le projet de la circonscription, dans cinq classes de l’école maternelle Valriant, où elle interviendra pour accompagner les enseignants dans un travail de co-création. Veillant à plébisciter, toujours, « l’ouverture et l’accès à la culture » dans ce « parcours de l’élève cohérent » qui lui est si cher. Une question de plasticité en somme.