Théo Battisti
Pole position
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Encore un pied dans l’enfance, mais il porte déjà sa combinaison de pilote comme une seconde peau. Son regard révèle à la fois sa détermination et sa capacité à s’isoler dans une bulle de concentration. Et soudain, à l’évocation du plaisir de la course, un large sourire éclaire son visage un peu grave. On n’est pas sérieux quand on a onze ans, même lorsqu’on est pilote de kart : « Ce que j’aime dans la compétition, c’est la vitesse, l’agressivité, les dépassements ! Mes rivaux sont aussi mes amis en dehors de la course, mais sur la piste, c’est la guerre ! » Son papa Loïc, pilote dans sa jeunesse, l’a assis dans un kart dès sa 5e année : « Théo a accroché tout de suite et obtenu des résultats très rapidement : il est passionné et ne se décourage jamais. »
Dès sa 1re année de compétition (2021) il est vice-champion régional, décroche le trophée Jules Bianchi à Brignoles. En 2022, il devient champion régional et remporte sa 1re Coupe de France ainsi que le championnat privé IAME. En 2023, il rafle tout dans sa catégorie minime : Championnat de France, Coupe de France et les deux championnats privés NSK et IAME ! Élève au collège Lakanal, Théo a connu une année de 6e un peu particulière : recruté par l’équipe Sodikart dans un programme international au sein de sa team junior pendant six mois, il a pu bénéficier d’un emploi du temps adapté qui n’affecte pas ses bons résultats.
Sa saison prochaine en catégorie supérieure promet d’être une année charnière : avec un kart taille adulte beaucoup plus puissant et atteignant les 130 km/h, Théo va devoir se frotter à des pilotes plus âgés que lui. Il sait que cette catégorie est scrutée par les recruteurs en sport auto. Il a déjà connu des accidents : un genou touché l’année dernière aux essais à Mirecourt. Après un passage à l’hôpital et une nuit difficile, il se hisse le lendemain en pole position, remporte la course et le titre de champion IAME séries France pour la deuxième année consécutive ! Mais ne vous y trompez pas, Théo n’est pas une tête brûlée : même s’il caresse le rêve d’une carrière en F1, il connaît très bien les obstacles pour y parvenir.
Pourtant, avec le talent qu’il démontre à son âge, une carrière en monoplace lui semble promise. Des études d’ingénieur en sport automobile sont une autre option. « Pour l’instant, j’essaie de rester moi-même et de me concentrer sur le moment présent » ajoute Théo sous le regard bienveillant de son père, qui assure le soutien technique, la recherche active de sponsors et sa présence sur les réseaux sociaux : n’hésitez pas à aller le soutenir !