Julien Sigalas

Titulaire d’un Master d’histoire médiévale, Julien Sigalas ne s’imagine pas embrasser une carrière artistique. Le déclic a lieu, lors d’un concert à 23 ans, dans le jardin familial de son père, à la Millière. « Au pied des magnifiques collines aubagnaises, je me prends à rêver, pour la première fois, à un destin artistique ». Il compose ses premières chansons et co-écrit, en 2007, une comédie musicale pour enfants, intitulée « Croch et Tryolé ». C’est le début d’une remarquable ascension professionnelle.

Cet autodidacte s’investit sans relâche, la passion de la scène chevillée au corps et au cœur. Tout à la fois auteur, compositeur, comédien, producteur, co-directeur artistique de huit cafés-théâtres, il compte à son actif 45 spectacles, 2 albums de chansons françaises et 6 albums jeunesse. Ce saltimbanque passe 300 jours par an en tournée, jouant dans 22 spectacles différents. « Être sur scène, c’est génial. C’est le moment où il n’y a plus de gestion et où l’on peut s’amuser ! » Il organise aussi des festivals de comédie estivaux et des concerts dédiés à ses idoles : Cabrel, Brel, Brassens, Gainsbourg et Renaud. Cet amoureux des mots, devenu l’un des auteurs les plus prisés, excelle dans l’art de raconter des histoires populaires, rendant avec fierté ses lettres de noblesse au théâtre de boulevard.

Une vingtaine de pièces sont reprises chaque weekend en France. Et l’une d’elle, « 20 ans après », était à l’affiche l’an dernier d’un festival de théâtre français à New York ! En 2016, il s’installe à Aubagne, ville liée à ses souvenirs d’enfance et à son attachement profond pour Marcel Pagnol. « Il m’a énormément marqué dans ma façon d’écrire. Dans sa sensibilité, il y a quelque chose qui me bouleverse totalement. C’est l’auteur qui m’a le plus ému. »

Le 30 novembre dernier, Julien a foulé pour la première fois, avec beaucoup de joie et d’émotion, les planches du Comœdia pour y présenter l’une de ses pièces, Vous pouvez embrasser la mariée . « Jouer à Aubagne, chez soi, dans un aussi beau théâtre, c’est vraiment un bonheur immense, l’un des points d’orgue de ma saison. » Gageons que d’autres occasions se présenteront à l’avenir pour notre plus grand plaisir