Johana Gustawsson

Le dernier polar de Johana Gustawsson «Les Morsures du silence» caracole en tête des ventes : paru le 8 janvier dernier, il figure déjà dans le top 10 !

Johana Gustawsson grandit «dans la ville de Pagnol, au pied du Garlaban». À 7 ans, elle découvre le roman d’Agatha Christie intitulé La mystérieuse affaire de Styles. C’est une révélation. «Je suis tombée complètement amoureuse du personnage d’Hercule Poirot et de ce genre littéraire. Ce qui était fabuleux, c’est que dans cette lecture, tout est résolu grâce à la psychologie». Cet illustre détective privé pose un autre regard sur cette discipline, domaine de prédilection familial, avec un père psychologue et une mère institutrice, travaillant avec des enfants en difficulté. Et cela change tout ! Elle dévore tous les livres de cette icône du polar, qu’elle se procure à la librairie «Livres Aubagne». «Avec mon père, un grand amoureux des livres, on adorait en effet aller chiner chez les bouquinistes.»

Après des études brillantes à l’Institut d’Études Politiques d’Aix, elle devient journaliste à Paris puis à Londres. Mais son envie d’écrire finit par l’emporter. Cette passionnée d’histoire publie en 2015 son premier roman, Block 46, une enquête bouleversante nous conduisant jusqu’au camp de concentration de Buchenwald. «Cela faisait longtemps que je souhaitais en parler parce que mon grand-père, Simon Lagunas, résistant communiste, y a été déporté et a participé à sa libération.»

Le succès est immédiat. Ce best-seller sera vendu dans le monde entier, à l’image de tous ses autres ouvrages qui suivront, traduits dans 24 pays. Cette autrice, à la renommée internationale, fête, cette année, ses 10 ans de carrière. «C’est un rêve éveillé.» Cette consécration vient saluer son investissement sans relâche, mené, au quotidien, avec le soutien exigeant de ses proches. «Mes parents, ce sont mes premiers lecteurs! Et ma sœur, psychologue sur Aubagne, m’apporte un regard d’expert indispensable pour valider les réactions et motivations de mes personnages.» Cette maman de trois enfants, résidant actuellement en Suède, cultive, avec son «frère de cœur» Vincent Fernandel, un amour indéfectible du Sud.

«J’ai une grande fierté d’enfant du Sud. Une lumière, une douceur et une joie, liées à mes souvenirs d’enfance. Et ce ciel bleu qu’on n’a nulle part ailleurs.» Une terre d’inspiration qui sera peut-être un jour au cœur d’un des récits de la plus provençale de nos autrices de polars !