Jean-Marc Négrel

Président des Dansaire de Garlaban

Faire vivre la tradition

Publié le – Mis à jour le

Devant la porte de la chapelle des Pénitents gris, un couple de touristes étrangers hésite à franchir le seuil. Jean-Marc Négrel les encourage : « Entrez, entrez, nous sommes ouverts, profitez-en ! » Le président de l’association Lei Dansaire de Garlaban ne cache pas sa fierté de montrer les photos d’époque et les objets qu’il conserve comme des reliques. Témoignages d’une histoire qui date de plus de 90 ans et qu’il a faite complètement sienne : « Je suis rentré aux Dansaire en 1975, j’avais 10 ans, Mme Zaraby en était la présidente, elle était aussi la directrice de l’école Riquet. Ma famille venait de Lascours et lorsque nous nous sommes installés à Aubagne ma mère a voulu m’occuper après l’école : j’ai d’abord fait de la culture physique, puis elle m’a inscrit au groupe folklorique, mais il n’était pas question pour moi de danser, j’avais bien dit que je voulais faire seulement de la musique ! »

Le petit Jean-Marc découvre un univers dans lequel il va s’épanouir : quelques années plus tard il fait partie du groupe Fifres et Tambours de Notre-Dame de Signes, qui s’est fait une spécialité d’animer les fêtes de la Saint-Eloi. Encore quelques années et il achète son premier capitanat de la Saint-Eloi à Beaudinard, puis celui de Gémenos, puis celui de Lascours… Une véritable passion qui n’a pas fini de le dévorer ! « Acheter un capitanat c’est un privilège et un énorme investissement, car pendant tout une année le comité doit faire entrer les fonds qui vont financer la fête. Mais ce principe d’achat, par un capitaine entouré d’une équipe, est aussi la certitude de la perpétuation de la tradition. »

Manager commercial pour une grande compagnie d’assurance qui l’emploie depuis 35 ans, Jean-Marc Négrel est resté fidèle à son territoire, à ses proches, à ses valeurs : « J’adore l’organisation et je ne laisse jamais place à l’improvisation. Je ne suis pas intéressé par une gloire personnelle, j’aime faire plaisir aux gens, travailler à ce que chacun soit bien et profite de la fête. Les groupes dont je fais partie recherchent la simplicité, l’authenticité, le partage. Amitié, respect des traditions, convivialité. Nous ne faisons que passer, il faut que nos traditions vivent, ce sont nos racines ».

Celui qui est aussi le père du jeune Baptiste, acteur dans le film Le Temps des secrets sorti au printemps, s’est lancé dans le projet de chambres d’hôtes avec sa femme, productrice de safran au pied du Garlaban. Et pour faire découvrir toutes les déclinaisons du safran, il va lancer « un vrai café provençal », où l’on ne parlera que le provençal et où l’on viendra écouter les conteurs du territoire. Encore et toujours, faire vivre la tradition.

Suivez Lei Dansaire de Garlaban sur Facebook :

www.facebook.com/leidansairedegarlaban