Denis Braccini

Acteur

Denis Braccini
Je suis plutôt gentil et jovial, mais j’ai aussi en moi cette pulsion de violence du mec qui peut vriller !
Un peu nounours, un peu grizzli !

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Une silhouette athlétique, un visage plutôt rond fendu d’un large sourire, des yeux rieurs dont on devine qu’ils peuvent aussi foudroyer si le contexte l’impose : « Lorsque j’ai été engagé pour interpréter le commandant Quilichini sur la série ‘Mafiosa’, la directrice de casting recherchait un comédien qui incarne à la fois la douceur et la force, un peu nounours, un peu grizzli… Je suis plutôt gentil et jovial, mais j’ai aussi en moi cette pulsion de violence du mec qui peut vriller ! »

Né à Marseille, un papa contremaître chez Procida à Saint-Menet, une maman au foyer, Denis Braccini a grandi à Aubagne, quartier de La Tourtelle. Écolier à Camp-Major, lycéen à Joliot-Curie, sportif doué, il s’épanouit sur les tatamis du club de Louis Mazzi jusqu’à un titre de champion de France junior de karaté. Étudiant en médecine, puis en éducation physique et sportive, il exerce pendant quelques années le métier d’instituteur pour rejoindre son amoureuse d’alors dans le Vaucluse.

La proximité d’Avignon lui offre l’occasion de travailler comme menuisier dans les décors de théâtre et d’opéra : « De là, je suis monté à Paris, pour suivre une autre chérie, j’ai été intermittent, machiniste dans des grands théâtres comme les Amandiers de Nanterre, dirigé par Jean-Pierre Vincent. » Travailleur de l’ombre, Denis Braccini ne craint pas la lumière : « Vincent m’a donné ma chance comme comédien, dans Woyzeck, avec Daniel Auteuil et Dominique Blanc. Puis j’ai enchaîné les castings, et mon premier rôle au cinéma était dans Les Apprentis de Pierre Salvadori. »

Dès ses débuts, Denis Braccini aime cultiver cette ambivalence qui lui permet de passer de la comédie au drame : il admire Raimu, Ventura, Dewaere, dans la veine des gentils qu’il ne faut pas trop chatouiller… Mais aussi des géants comme Stanley Kubrick, James Gray, Racine ou Le Caravage, experts en clair-obscur, colères sourdes et éblouissements. Si depuis Mafiosa sa présence à l’écran s’est imposée, à travers son amitié avec l’acteur réalisateur Éric Fraticelli, peu de spectateurs savent qu’il est aussi scénariste, pour la télévision avec le film primé « D’un monde à l’autre », pour le théâtre, ou même pour la série pour enfants « Les mini justiciers », souvenirs de cours d’écoles sans doute !

« Je travaille depuis plusieurs mois sur l’écriture d’un long métrage, avec l’intention de le réaliser et de le jouer, comme Clint Eastwood ! » confie-t-il comme un secret : « Ce sera un film plutôt hybride, avec un côté film noir et un autre plus lumineux, ou initiatique, que j’aimerais tourner dans la région ».

Pour lui, Pagnol reste incontournable, comme Chaplin : « Ils ont écrit des chefs-d’œuvre que l’on regarde encore debout avec les clés dans la main, comme on dirait : j’allais sortir quand le film a commencé et puis je suis resté jusqu’à la fin! »