Charlotte Quenette

Équithérapeute

Charlotte Quenette et un cheval
Le cheval est un animal très empathique. Il s’adapte à notre comportement, sans nous juger.

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Ils sont trois. Au bout du champ qui leur est réservé, ils observent le visiteur et manifestent leur curiosité. Un petit, un moyen et un grand : Roucky, Cacao et Gentleman. Ils sont en quelque sorte les « associés » de Charlotte Quenette, avec lesquels elle vient en aide aux personnes qui font appel à ses compétences d’équithérapeute. Car les chevaux ont un don particulier qui peut aider les humains en détresse, physique ou psychique : « Le cheval est un animal très empathique. Son statut de proie à l’état sauvage l’a rendu très sensible à son environnement. Il peut ressentir à plusieurs mètres tous les changements de notre corps, battements du coeur, rythme de la respiration, et il s’adapte à notre comportement, sans nous juger » explique Charlotte Quenette.

Après une licence en sport adapté à Marseille-Luminy, Charlotte s’est formée à l’IFEq (Institut de Formation en Equithérapie) à Paris : « Le cheval est un animal qui m’a attirée très tôt, j’ai commencé à monter dès 5 ans. Après mon bac, j’avais le goût de m’occuper des autres, j’aimais le sport mais pas la compétition… Je voulais allier le soin et le cheval et j’ai découvert l’équithérapie. Ma formation m’a fait découvrir comment les chevaux peuvent nous venir en aide, améliorer notre bien-être psychique, mais aussi nos capacités mentales, cognitives et corporelles. »

À 29 ans, elle accueille depuis 6 ans à Aubagne un public très large, qui va d’enfants atteints de troubles autistiques aux personnes touchées par une dépression, victimes de harcèlement, ou bien atteintes de la maladie d’Alzheimer. « L’équithérapie peut aider à prendre des décisions importantes pour soi, à faire la clarté dans ses choix, car le cheval a besoin de cette clarté. Il lui faut une intention claire et précise pour pouvoir être emmené dans le travail. Si la personne en manque, il se déconnecte et se détache. » Cette attention constante envers les patients demande d’ailleurs aux animaux une grande concentration qui les fatigue nerveusement, même s’ils ont été formés à cette activité et choisis pour leur calme et leur douceur. Avec eux, peu à peu, les patients de Charlotte Quenette réapprennent à prendre soin d’eux-mêmes et retrouvent le goût de la vie.