La tour de l’horloge
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Une horloge peut en cacher une autre
En 1606, une cloche est installée sur une tour qui faisait partie des remparts de la ville construits au XIVe siècle et qui couraient le long de la rue Gachiou. Cette cloche sonnait pour annoncer les heures et pour convoquer le Conseil municipal.
Le quartier de l’horloge étant devenu insalubre, le maire Joseph Lafond et le Conseil municipal décident sa démolition, y compris de la tour de l’horloge.
Une nouvelle tour plébiscitée
Les Aubagnais étaient attachés à leur horloge, si bien qu’un projet de construction d’une nouvelle tour de l’horloge est rapidement présenté par le Maire en 1899. Les travaux commencent tout aussi rapidement, dès 1900.
L’architecture
Les pierres de l’ancienne horloge démolie furent employées dans les fondations de la nouvelle. Les façades du parapet, de l’escalier, du mur de soutènement du jardin et le socle de la tour sont en maçonnerie ordinaire de moellons venant du vallon de la Bédoule. Les piliers de la place et les façades de la tour sont en briques polies des usines d’Aubagne, posées au mortier fin et rejointoyées au fer (50 frs le m3) Les contreforts, angles, bandeaux, mâchicoulis, créneaux, couronne, encadrement des briques et des fenêtres et de la porte d’entrée sont en maçonnerie de pierres de tailles issues des carrières de Rognes ou de Miouvin. Le ciment utilisé dans la construction venait en grande majorité des carrières de la Valentine, les menuiseries travaillées avec du bois du nord.
Le saviez-vous ?
- Les ferronneries qui protègent la cloche ne sont pas seulement décorative : elles permettent de laisser passer le Mistral et garantissent ainsi plus de stabilité à la structure.
- La flèche du campanile porte le millésime “1900”. Or, la tour ne fut achevée qu’en 1903.
- Le square qui est surplombé par la tour porte le nom “Arnaud Mathieu”. On ne sait toujours pas aujourd’hui qui est cet Arnaud Mathieu qui a aussi temporairement donné son nom au boulevard Jean Jaurès.
