IIMM
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Polyphonies bulgares, Gu zheng, percussions perses, chants de Grèce et d’Asie Mineure sont quelques-uns des enseignements dispensés à Aubagne au sein de l’Institut International des Musiques du Monde. On se souvient de la première master-classe suivie du concert de restitution en 2015 à l’EDL, quelques mois après la création de l’institut de formation. En trois ans, son activité s’est emballée. Elle s’est diversifiée aussi en proposant 14 master- classes par an, et accueillant cette année 73 participants. En près de trois ans l’institut a gagné en notoriété et multiplié ainsi les occasions d’offrir des compléments de formation à ses étudiants avec la signature des conventions Cadre avec les conservatoires d’Aubagne et de Marseille leur permettant ainsi de suivre un cursus diplômant.
À Aubagne les liens avec le Conservatoire sont naturels. L’équipement municipal est mis à la disposition de l’institut les week-ends. Mais d’autres liens se sont tissés au cours des années élargissant le maillage territorial. Des master-classes sont restituées à la médiathèque Marcel Pagnol ou aux Pénitents Noirs, des interventions de professeurs de l’institut ont eu lieu lors du festival du livre Grains de Sel, et d’autres donnent des conférences au sein de l’Université du Temps Libre à Agora. Ses élèves viennent de plus en plus loin -cet été l’un d’eux venait de Corée du Sud pour profiter de l’enseignement de Victor Villena, le maître du bandonéon. Toute l’activité de l’Institut contribue à faire rayonner la Ville audelà du territoire du Pays d’Aubagne.
L’IIMM a un carrefour
Cette année l’institut a ouvert des cours de Gu Zheng pour les petits et ambitionne de proposer des classes d’éveil musical en musique du monde. Tous les mois les petits feront alors connaissance avec une esthétique musicale différente. « Aujourd’hui l’IIMM se situe à un carrefour entre l’assise de son projet et son développement, souligne sa directrice Margaret Piu-Dechenaux. Pour poursuivre son activité, l’institut doit être reconnu d’utilité publique ».
Quand elle jette un regard au-dessus de son épaule, Margaret voit le chemin parcouru, constate que de plus en plus de professionnels s’inscrivent aux cours, que des échanges se multiplient avec le Conservatoire de Marseille, et que certains de ces professionnels redeviennent même des apprenants… mais immédiatement elle regarde vers l’avenir pour faire connaître les musiques du monde, permettre aux différentes disciplines de se rencontrer et de créer ensemble. Car l’ADN de l’institut est l’éclectisme, la volonté d’ouverture aux cultures du monde et la rencontre de différentes sensibilités musicales.