Culture, Histoire : Auguste Sieyes, boulanger et peintre… sur le motif !

À l’image des Impressionnistes dont les 150 ans sont célébrés cette année, de jeunes peintres à Aubagne se regroupent au sein de l’École de l’Huveaune. Plein air, lumière et couleurs en sont les maîtres-mots, Auguste Sieyes l’un des fondateurs…

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Descendant de paysans du Haut Var, Auguste naît le 7 avril 1914 à Aubagne. Sa vocation prend naissance dans l’atelier de la rue Laget où il s’applique à peindre les santons que façonnent ses parents. Lorsque ceux-ci abandonnent cette activité pour exploiter une boulangerie cours Voltaire, Auguste se met à peindre sur papier. Autodidacte, il commence par s’initier à 15 ans avec l’Abbé Cabasson, curé de Lascours. C’est le début, il peint des blés, des coquelicots dans une chaude atmosphère sur nature. Puis trois fois par semaine, il suit les cours du soir dispensés par le maître Joseph Frégier aux Beaux-Arts.

Il sort le lundi, jour de répit des boulangers, peindre des paysages à Lascours ou à Saint-Jean de Garguier. Il travaille longtemps seul avant de partir avec le docteur Maurice Parrel puis avec Louis Santiaggi, Théo Sicard, Charles Prat. Ils fondent ensemble vers 1940-1941 l’École de l’Huveaune héritière de l’École provençale et des peintres tels que Émile Loubon ou Paul Guigou. Sa première exposition a lieu à l’atelier Cézanne de Berthe Samat au 24, rue Paradis à Marseille en 1943. À partir de 1960, il expose régulièrement à Aix-enProvence, à Roquevaire, au Moulin de Gémenos. Auguste est avant tout un coloriste, un artiste sincère, il peint à l’huile ou à la gouache.

Ses sujets préférés sont les paysages d’Aubagne et des alentours citadins et agrestes mais aussi des natures mortes (fruits, poisson, gibier, fleurs), des marines. Il peint sur nature, ses croquis d’études sont pris sur un simple carnet à spirales et lui servent d’indications pour aller planter son chevalet à l’endroit, à l’heure ou par le temps choisis. Il trouve toujours son inspiration au sein du terroir qu’il parcourt à cheval et dont il veut chanter et exalter la beauté des paysages.

Il fréquente les paysans. Il leur parle en provençal en allant peindre chez eux. Ce sont des coins de colline reculés, des crêtes rocheuses, des vallons calmes, les paysages de chez nous: Aubagne, Roquevaire, Lascours, Garlaban, Sainte-Victoire, Saint-Jean de Garguier, l’Huveaune, Ruissatel et la Haute Provence (Annot).