Cadre de vie : Aubagne, une ville intelligente, connectée et durable

Depuis 2014, l’équipe municipale affirme sa volonté de rendre la Ville d’Aubagne plus connectée. L’objectif : proposer une gestion plus responsable et plus rentable de tous les équipements communaux en toute sécurité. Cette volonté s’est concrétisée dès 2016 par la création du Centre de Supervision Urbain (CSU), lequel est devenu le point nodal de la ville connectée depuis 2023.

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La connectivité au cœur de la vie urbaine

Le Centre de Supervision Urbain (CSU) est le seul service ouvert à la population en appel téléphonique 7j/7 et 24h/24. Compétent en matière de sécurité publique et de gestion des caméras de vidéoprotection (200 caméras installées d’ici fin 2025), le CSU est devenu l’épicentre de la ville connectée. En effet, en dehors des heures d’ouvertures des autres services de la ville (Hôtel de ville, AVS, FRAP, services techniques), le CSU reçoit tous les appels qui leur sont destinés, environ 20 000/an. En cas d’intrusion, de panne de chauffage ou d’éclairage, le CSU gère les astreintes des services techniques ou des prestataires. En cas de coupure d’électricité, il peut appeler l’astreinte d’Enedis pour remonter des informations précises au maire et aux élus.

Pour exemple, Aubagne à votre service (AVS) est une plateforme accessible au 0800 18 19 19 (appel non surtaxé) du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14 h à 18h ou par courriel – aubagne.avotreservice@aubagne.fr – pour signaler un problème de voirie, d’éclairage, de propreté, d’espace vert ou d’eau. En dehors de ces horaires, tous ces appels sont traités également par le CSU. L’ensemble de ces appels permettent ainsi une analyse et un suivi de tout incident rapporté par la population.

« La centralisation offre aux opérateurs la possibilité de prendre la main sur les caméras pour connaître immédiatement la situation sur le terrain, et pouvoir apporter plus rapidement une réponse adaptée. Selon les chiffres validés par la Préfecture, le déploiement des caméras au sein de la ville a généré une baisse de 40 % de la délinquance sur une période de 10 ans », explique Vincent Rusconi, adjoint délégué à la Sécurité, à la Politique de la Ville, aux Préventions, à la Citoyenneté, aux Cultes et à la Ville numérique. A ce titre, les équipes de la Police municipale patrouillent chaque nuit pour vérifier les fermetures, les mises en place des alarmes de tous les bâtiments publics : la vérification est double, informatique et humaine.

Une gestion plus réactive des infrastructures et des services publics

Le service de la Régie des bâtiments de la ville centralise le contrôle d’accès de tous les bâtiments, la gestion de leur éclairage et de leur énergie. A ce jour, 80 sites regroupant plus de 100 bâtiments, sur un total de 128, sont équipés en contrôle d’accès. Tout est relié au CSU qui vérifie également en temps réel les informations de tous les bâtiments. Le lien est donc direct et permanent avec la Police municipale. Sur l’écran apparaissent l’état de chaque site, la programmation en fonction des horaires et de l’utilisation des espaces. Tous les défauts d’installation remontent par mail et l’agenda tient compte de l’inertie et du temps de réaction des bâtiments pour ajuster au mieux leur chauffage.

Le contrôle des accès définit les zones autorisées aux différents utilisateurs (près de 2000 badges sont actifs). « L’Espace des Libertés est un exemple de bâtiment connecté qui permet une gestion différenciée de ses salles, pour l’éclairage comme pour l’énergie, et donc de réduire de 20 % sa facture énergétique » souligne Christian Gasnier, responsable de la régie des bâtiments de la Ville.

Avec la baisse des coûts des nouvelles technologies, la généralisation de cette gestion centralisée à l’ensemble des bâtiments publics est envisagée à l’horizon 2026/2028.

Les investissements engagés par la Ville depuis 2016, dans le cadre du Contrat de Réalisation, Exploitation et de Maintenance – CREM – des installations d’éclairage public de la Commune, permettront à terme une réduction de plus 70 % des puissances installées entrainant, avec la réduction de l’éclairage la nuit, près de 80 % d’économies sur la consommation. 

L’efficacité énergétique en milieu scolaire
L’installation de sonde de chauffage dans les établissements scolaires illustre également les technologies innovantes mises en place afin de mesurer la température extérieure et de réguler la production de chaleur au niveau des chaufferies. En parallèle, chaque classe sera équipée d’une sonde en vue de contrôler sa température intérieure.
À ce jour, 84 classes ont été équipées et 98 autres classes seront dotées d’une sonde d’ici novembre 2025. Ces équipements intelligents relèveront les anomalies en temps réel et nous permettront d’adapter la production de chaleur et les températures souhaitées dans les écoles pour assurer le bien-être des élèves et des enseignants.

Le numérique pour de nouvelles pratiques pédagogiques à l’école

La démarche de mise en réseau et d’accessibilité appliquée par la Ville se généralise également dans les écoles : après les écoles élémentaires, tous les enseignants de toutes les écoles maternelles d’Aubagne vont bénéficier d’une mallette équipée d’un ordinateur portable, de tablettes et d’une borne wifi d’ici la fin de l’année 2025. « Ils permettront de proposer des enseignements plus interactifs, avec une organisation facilitée » explique Jérémy Pangourassou conseiller délégué à la Ville numérique. Aujourd’hui, le réseau wifi facilitera la mobilité des enseignants au sein de leurs établissements. Dans le cadre du Plan numérique école (PNE), les installations informatiques générales (câblage, réseau, vidéoprojecteurs) ont été réhabilitées. Ainsi, les élèves des écoles aubagnaises bénéficient d’écrans numériques de 65 pouces et de vidéoprojecteurs interactifs dans leurs classes. « Plus largement, avec la direction du développement numérique et de l’innovation (DDNI), la Ville étudie de nouveaux projets innovants tels que l’entrée de l’intelligence artificielle aux services des agents de la ville et des Aubagnais » conclut le conseiller délégué à la Ville numérique.

L’intelligence au service d’une gestion de l’eau rationalisée

La société L’Eau des Collines a généralisé l’usage des compteurs « intelligents », avec environ 12 000 compteurs remplacés fin 2024. Mais qu’est-ce qu’un compteur intelligent ? « C’est un compteur classique surmonté d’une tête numérique permettant de remonter en temps réel toutes les informations sur la consommation au central » explique André Levisse, adjoint délégué à l’Aménagement économique, en charge des Partenariats. En trois mois d’utilisation, ces compteurs ont permis de signaler environ 1200 incidents clients, comme par exemple une installation défectueuse, une consommation anormale, ce qui provoque l’envoi d’un sms ou d’un mail, ou bien une déconnection volontaire pour masquer une fraude ! Tous les usagers ont désormais accès à leurs informations à partir de leur espace client. « Depuis le début de l’installation de ces compteurs en 2023, l’économie réalisée a dépassé les prévisions avec une baisse de 10 % des volumes d’eau facturés, ce qui représente 400 000 m3 d’eau économisés par la population » souligne André Levisse. Tout une infrastructure radio a été mise en place, dédiée à ce réseau intelligent basse consommation. Une dizaine d’antennes ont été réparties sur les points hauts de la ville pour renvoyer les informations vers un serveur unique. Grâce à elle, en étudiant les consommations anormales la nuit, secteur par secteur, les agents peuvent aujourd’hui déceler les fuites sur le réseau et les localiser pour intervenir. Par ailleurs, dans le cadre de la gestion économe de ses ressources, L’Eau des Collines a adopté un Plan solaire en Conseil d’administration : d’ici deux ans, la société devra produire la moitié de sa consommation électrique interne grâce à l’installation d’environ 1000 m2 de panneaux photovoltaïques.

L’exploitation des ressources énergétiques : une opportunité vertueuse à l’avantage des Aubagnais

L’utilisation plus rationnelle des équipements s’applique aussi au Réseau de Chaleur Urbain (RCU) de La Tourtelle dont la ville d’Aubagne a récupéré la gestion opérationnelle depuis 2024, suite à l’application de la loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification). Constitué de deux chaudières à bois de 600 et 300 MW, ce réseau était géré par la Métropole Aix-Marseille-Provence depuis 2015 et chauffait les 450 logements de la résidence Rousselot, le bâtiment central du tramway et 1000 m2 de commerces. « Un audit a été lancé par la Ville et a établi que sa capacité sous utilisée permettait une extension du réseau à la piscine Alain Bernard. L’installation de 300 mètres de canalisations justifiera le débranchement de la centrale à gaz qui l’alimente aujourd’hui et engendrera une économie de 50% sur la facture énergétique. Pour l’année 2024, le coût total de cette facture s’élève à environ 300 000 € (200 000 € pour le gaz et 100 000 € pour l’électricité). Ces travaux vont bientôt débuter pour une mise en service au 1er trimestre 2026 » explique Cécile Bourguignon, conseillère municipale déléguée à l’Emploi et à la Formation. Dans un 2e temps, les 1000 logements de la résidence du Charrel pourront également être raccordés à ce Réseau Chaleur : les études de faisabilité seront lancées en 2026 pour des travaux en 2027. « Le raccordement aux réseaux de chaleur pour les équipements municipaux mais aussi directement au service des Aubagnais est l’illustration de notre volonté d’agir pour leur bien-être et de développer le recours à de nouvelles énergies, dans le cadre notre démarche environnementale », a précisé Gérard Gazay, maire d’Aubagne, lors de la présentation du projet.

Aubagne est devenue un véritable laboratoire de solutions intelligentes et durables. La connectivité représente un levier essentiel pour une meilleure gestion des ressources, un meilleur service public et une plus grande qualité de vie. C’est un modèle de ville du futur qui offre un équilibre entre technologie, environnement et bien-être des Aubagnaises et des Aubagnais.